Pourquoi accorder du sens au toucher ?
Solitude, isolement, séparation. Le toucher donne la place première aux sensations, au ressenti, à la subjectivité et par là, il contrebalance notre monde analytique.
Le toucher est impressionniste, poétique. Il donne corps à l’expérience, chair aux mots, consistance à la vie. Il est aussi mouvement vers l’autre, une symbolique de l’échange, donner/recevoir, une mise en scène du jeu relationnel, le reflet de la façon dont nous avons été aimés et dont nous aimons.
Toute notre histoire relationnelle est inscrite dans notre corps et elle est réactualisée par chaque toucher. Enveloppement sécurisant de la mère et pression confrontante du père, par le toucher, chacun établit sa place, se fonde un territoire et apprend à gérer sa distance avec les autres.
Enfin, le toucher atteint l’archaïque en nous, il en appelle à notre mémoire cellulaire, chair contre chair, réaffirmation de la présence du désir de vie.Il réactive notre lien avec l’univers, notre participation à une conscience-énergie globale. Il abolit la séparation, reconnaissance de l’Etre en soi, communion des corps.
L’aide à la guérison par le toucher
C’est pourquoi le toucher a toujours été un outil privilégié d’aide à la guérison et à l’évolution intimement reliée à la spiritualité, par exemple la tradition de l’imposition des mains. Comme la spiritualité, le toucher pose le problème de l’origine, de l’incarnation.
C’est un toucher qui traverse le corps, qui s’adresse à l’âme, à « ce qui anime », au souffle de vie, favorisant l’auto-guérison physique et l’accomplissement de soi.
Citation :
La phrase d’un auteur inconnu suivante le résume bien : “Le toucher est un manque qui se promène sur mon corps.”
Manque d’Être, manque de lien, manque d’amour… A vous de le définir.